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Noix (suite caillou)


L'amour n'est qu'une pulsion de reproduction, pensa-t-elle.

Le jour devenait plus effrayant que la nuit.

Le caillou tombé dans l’étang,
(qui sait la brûlure de la dune,
le venin foudroyant du scorpion,
le grelot du crotale,
l'ouragan qui naît au Cap, et s'engage  
le chant étrange des baleines, aux pôles) 
émergera souvent en se retournant quand la pluie diluvienne l'entraînera.  

Elle n'attend rien. 
Ni des hommes. Ni des dieux.
Enfin si, un peu, des dieux.


*  Le temps n’existe pas.
 
C’est une météorite, peut-être, métallique, qui tourne sur sa masse et s’encastre au désert en s’irradiant. C'est la tige du lotus qui tend vers la lumière et rend limpide l'eau trouble du marais. C'est une noix, deux hémisphères qui sidèrent, reliés, humides, construits, parfaits et blancs.

On peut y voir ce qu'on veut : une opportunité à être, une continuité, une coïncidence, une fulgurance dans la forme, 
une texture particulière, un goût, une occupation de l'espace.




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