Elle pouvait toujours se traîner, s’asphyxier, virer au pâle
et se cerner, elle se retrouvait à l’identique.
Assise à la fenêtre qui donnait sur la route, ses pouces tournaient l’un sur l’autre, trois fois en avant,
quatre ou cinq fois en arrière, mais toujours trois fois en avant.
Comment faisait-elle, immobile, à regarder si longtemps vers nulle part ?
À quoi pensait-elle au juste ?
On n’imagine pas les vieux ou les vieilles désespérément amoureux.
D'office les autres, plus jeunes, les devinent éminemment mortels.
Et la femme en sarong, endormie sur le quai, a dans la tête et le ventre, oh, des histoires à ne pas raconter...